Publications par
Non aux châtiments corporels dans Spirou !
 

Surveiller et punir

Actuellement c'est le Spirou et Fantasio de Yann et Tarrin (et non Verron comme je l'avais préalablement écrit) qui est d'actualité, mais moi je viens seulement de lire le précédent, celui de Fanck Le Gall, sorti début 2007, Les Marais du Temps...

Pas mal du tout cette escapade de nos amis et de Zorglub dans l'exotique Paris de 1865. Pas mal exceptée l'horrible case reproduite ci-contre. Elle me hérisse le poil. Je ne me souviens pas d'une scène d'une telle violence dans une précédente aventure de Spirou. Il n'est pas de "pof ! pof!" adoucissant qui tienne, on voit bien les étoiles noires de la douleur !

Notre bon reporter frappe son fidèle et gentil animal de compagnie et tout ça en lui reprochant sa curiosité, trait de caractère qui devrait être une vertu pour un aventurier...

Ce conformisme, allié à la représentation du châtiment corporel et de la mal traitance des animaux par une figure de héros, un modèle pour la jeunesse, c'est tout simplement dégueulasse. Le pire étant que cette séquence est présentée comme anodine. Beurk.

 
Château L'Attente de Linda Medley
 

Bégaiement

Aujourd'hui je voulais vous parler de Château L'Attente de Linda Medley aux éditions çà et là...

Quoi ? ... Comment ? ... Stéphane aurait déjà fait deux posts dessus ?

Ah désolé... Il doit y avoir une faille dans la trame du réel... comme dans Matrix quand passe le chat, non ?

M'en fous, moi au moins mon visuel montre le bouquin dans sa version française, et ça y est il est sorti pour les gens normaux qui sont pas journalistes !

 
Récurrence de la figure eastwoodienne : annexe 4
 

Blah Blah

Chancellor, enquêteur du futur est un agent galactique qui a un peu la gueule de Eastwood...

Du moins sur quelques cases, de temps en temps. Mais bon, il n'est pas très bien utilisé...

C'est une erreur de casting, car Chancellor n'arrête pas de jacasser, tout seul ou avec sa pote Hada Lugh. Pire on sait sans arrêt ce qu'il pense.  Or là où Eastwood est bon c'est dans la suggestion, dans l'ambiguïté et le laconisme. Si on sait ce qu'il pense en vrai, tout l'édifice s'effondre...

Non, pour ces histoires fringantes d'exotisme planétaire et de lutte contre la tyrannie, Duchâteau et Sanahujas ils auraient dû prendre un acteur volubile, un type comme Fabrice Luchini.

Chancellor, 2 tomes chez Glénat, épuisés depuis un bail...

Un pack à vendre à Aaapoum Serpente pour 24 euros (éditions originales).

Lire également :

Récurrence de la figure eastwoodienne : vanités des vanités

Récurrence de la figure eastwoodienne, annexe 1 : Black is beautiful

Récurrence de la figure eastwoodienne, annexe 2 : Dans l'ombre du pistolero

Récurrence de la figure eastwoodienne, annexe 3  : L'oncle d'Irlande 

 
Par Crom !
 

Un bel écrin pour Howard

Cher Stéphane, une double bonne nouvelle pour toi et pour ton camarade de muscu David Doukhan ! Tu m'as confié récemment souhaiter développer ta connaissance de l'âge Hyboréen et de sa figure de proue Conan le Cimmérien. Certes les peintures de Frazetta et les BD de Buscema sont à tomber, amis avant tout il y a les bouquins de R. E. Howard, écrits souvent fragmentaires et parfois répétitifs mais emplis de vigueur séminale (comme on dit à Chronic'art). Or voici que les éditions Bragelonne annoncent la sortie prochaine (31 octobre ) d'un premier tome de Conan (apparemment ils ont l'intention de tout rééditer en 3 volumes chronologiques)  avec de nouvelles traductions et illustré par... Mark -Xénozoïque- Schultz que tu adores.

L'aperçu du livre provient du site Les chroniques némédiennes où tu pourras en voir d'autres et obtenir toutes les informations sur les Secondes rencontres howardiennes (le 27 octobre à Paris).

Fais gaffe tout de même : la lecture de Conan donne envie de dormir nu dans la neige, ce qui provoque rarement  de bons  résultats sur l'organisme des non-cimmériens.

 
Blood and Busts
 

More amazing adventures !

En effectuant des recherches pour le post d'hier, je suis tombé au détour d'une fenêtre sur le site d'un collectionneur d'affiches de cinema. D'affiches anglaises plus précisément.

Il en a beaucoup, depuis la fin des années quarante jusqu'aux années 80.  Pour tout amateur d'images fortes et surranées, la visite s'impose, d'autant plus que le site est fort clair et bien agencé, malgré des vignettes trop petites. Ces perles de la culture populaire sont classées en 8 catégories (dont une pour les films de la Hammer), de quoi satisfaire les exigences les plus variées...

www.britposters.com

Comme il a été vraiment trop dur de choisir une seule affiche pour illustrer cette notule, je vous ai ajouté une surprise de bon goût dans le lien ci-dessous...

 
Rascals in Paradise de Jim Silke
 

Palme d'or du kitsch

Au sein de la jungle profonde, des femmes dénudées offertes en sacrifices à des dieux impies... Le rythme hypnotique et angoissant des tam-tams de peuplades sauvages... Des aventuriers blancs à la chemise entrouverte et à la moustache vaillante... Des temples moussus au fond de clairières oubliées... Des ports exotiques  emplis de mercenaires avinés et de danseuses langoureuses.

Sommes-nous dans un roman du début du siècle passé comme ceux que pouvait écrire Edgar Rice Burroughs ? Non, nous sommes dans un comic-book publié entre 1994 et 1995.

Si Rascals in Paradise exhale un tel parfum désuet c'est qu'il a été fait par un vieux monsieur dont les rêves de BD et de récits d'aventures n'avaient pas bougé depuis un demi-siècle.

Jim Silke fut directeur artistique chez Capitol Records dans les années 50, photographe de stars et de pins-up dans les années 60, assistant de Sam Peckinpah dans les années 70 et scénariste de navets filmiques dans les années 80 (Les Barbarians, Sahara avec Lambert Wilson et Brooke Shields). Toute sa vie il remit à plus tard son grand oeuvre en BD... Un projet mûri avec soin, un rêve de fan dont le seul but est de ravir son auteur.

Dans les pages chatoyantes de Rascals In Paradise éclate avec vaillance toute une idéologie ringarde et machiste célébrant avec nostalgie une époque déclarée comme "plus simple et plus belle" par ses défenseurs. Parfaitement crétin, ce comic-book ravira les amateurs de pin-ups des années cinquante. En effet si les séquences d'actions sont épouvantablement mal menées, si les dialogues sont ridicules...

" - tout est si étrange sur cette planète ! Tout est si sauvage, si sensuel... ça me donne envie de faire des choses...

- ça,  ça  n'est pas la  planète,  mon chou,  c'est moi  !"

...certaines planches, celles qui assument le mieux leurs influences (l'art nouveau et les revues de charme), sont très réussies.

Certains pourraient, en défense de l'oeuvre,  arguer du second degré. Effectivement, si on ne peut être tout à fait sûr que ce fameux vernis ludique soit intentionnel de la part de l'auteur, il n'est aucun moyen pour le lecteur de s'empêcher de le projeter. Une bédé qui se lit comme on regarde un film dans une soirée pizzas en somme.

Rascals In Paradise, Dark Horse France, 5€ chez Aaapoum.

 
Aux armes !
 

Nouvelle catégorie néo-marxiste

Notre cher collègue Stéphane, le Tarantino de la rue Dante, se révèle sous son jour le plus prolétaro-chavezien, en qualifiant Tony Stark (le milliardaire marchand d'armes inventeur d'Iron Man dans l'univers Marvel) de "pourriture aristocrate capitaliste"  dans son commentaire de la bande-annonce du film Iron Man sur le site de Première.

 
La véritable histoire de Futuropolis de Cestac
 

Mirroir

Enfin un post...

Le AAABLOG n'est pas mort, mais c'est vrai qu'on est pas trop actif rayon clavier en ce moment... C'est bon signe, ça veut dire qu'on vous rempli à ras bord nos deux boutiques de bonnes bédés à bon tarif et des belles raretés (certaines   à moins bon tarif... mais comme me le disait mon conseiller en commerce hier, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre).  Bref on ne chôme pas.

Chez Futuropolis non plus ils ne chômaient pas à en croire Florence Cestac qui revient sur 20 années de création éditoriale au sein de Futuropolis dans un documentaire en bandes dessinées, publié chez Dargaud, plutôt bien mené et très agréable à lire.

De la librairie Futuropolis du 15e arrondissement à la maison d'édition qui exhumait les trésors du passé et découvrait les talents de demain, Cestac retrace avec une certaine émotion cette aventure dont elle fut un des personnages principaux.

Une profusion d'anecdotes ravira les différents acteurs du monde du livre, les collectionneurs et les bibliophiles. Les habitués de ce blog devraient particulièrement apprécier les portraits de clients et de libraires loufoques, qui prouvent que certaines choses ne changent pas beaucoup.