Publications par
Cleet Boris
 

"Tintin au pays du spleen..."

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A l'occasion de la sortie de son nouvel album, Cleet Boris, Hubert Mounier à la ville, est interviewé ici. Très bonne interview, qui donne l'occasion de repasser le film de sa carrière, entre musique et bande dessinée, Ligne claire et Tcha tcha tcha.

Chez Aaapoum, on adore, l'occasion de rappeler que nous avons, pour ceux qui en cherchent, quelques uns de ses livres désormais introuvables, notamment le Temple de la paix de la collection Atomium. Surtout bon réveillon à tous.

addendum récent: A noter la présence fréquente en rayon de la maison de pain d'épices, narrant sa vie avec tendresse et honnêteté.

 
Le nouvelle cueillette Angoumoisine
 

Qui veut ma selection, qui veut...

Ouf, elle est plutôt bonne, équilibré et éclectique. C'est,depuis trois ans, un bon boulot qui est fait selon moi. Seul bémol, mais à prévoirdepuis le départ du spécialiste de l'équipe, Olivier Jalabert, aucun des chefsd'oeuvre du comic mainstream sortis cette année n'y est présenté. Pas parfait donc, mais c’estdéjà tellement mieux que les prix France mes fesses j'y connais rien, le prixde l'association des critiques de bande dessinée dont on se demande bien où estleur sens critique, etcetera.

Que ceux qui le veulent laissent leur palmarès en commentaire. Lepremier qui trouve le bon palmarès gagne 20 euros de bon d’achats dans leslibrairies aaapoum, juste pour le fun. Nous mettrons les notre dans la suitedès que nous y aurons réfléchi.

 
Revue de presse : artpress 340
 

Circuits de légitimation

Un portrait de Aline Kaminsky par son compagnon, Robert Crumb, orne la couverture du artpress du mois de décembre. Un entretien avec le maître de la hachure sauve en effet un indigent dossier BD dans la revue de l'art contemporain...

Il est amusant de comparer ses propos sur le marché de l'art avec ceux de Philippe Druillet qui lui fait suite.

Crumb : "Le but de mon art, c'est la chose imprimée. Pas la planche originale.  (...) ça ne m'excite pas vraiment d'exposer et tout ça."

Druillet : "Nous nous sommes battus pendant trente ou quarante ans pour arriver au marché de l'art et aux salles de vente."

artpress n°340, décembre 2007, 6,40€

 
Le programme manga de l'année prochaine s'annonce bien.
 

Lorsque les robots se cherchent des visages.

Si rien n’est encore confirmé, il semble que les éditions Kana sortent, enfin, le nouveau chef d’œuvre de Naoki Urasawa dans le courantde l’année prochaine. Pluto, c’est son nom, s’inspire d’une des plus célèbres aventures d’Astro le petit Robot, dans laquelle le gentil héros affrontait un alter ego puissant et sans corps. Dans cette relecture moderne, Astro n’est plus le personnage principal mais une sorte de légende ondoyant en arrière-plan, miracle d’une science touchant du bout du doigt l’humanité faite machine. Encore une fois, les thèmes chers à Naoki Urasawa résonnent de toute leur force, et pour ceux qui souhaitent en découvrir plus, le dossier que j’avais écrit avec Romain Brethes pour Chronic'art est encore disponible à cette page (puis cliquer sur téléchargement25urasawa.pdf).

Sinon, comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, voici la seconde : en parallèle de l’édition de Pluto, les éditions Kana publieraient le Astro Boy original de Osamu Tezuka. Seul bémol, il semblerait pour le moment que ce ne soit pas l’intégrale, mais une anthologie des meilleures aventures, apparemment en cinq volumes.

Toutes ces informations sont bien sûr encore à prendre avec des pincettes, mais la rumeur enfle, ce qui est bien souvent un bon signe. Que voilà un programme excitant.

 
Giraud et la peinture de l'Ouest américain
 

Avis aux amateurs de radio et de westerns

Dimanche après-midi, sur France Culture, l'émission Tout un monde était consacrée à l'exposition "La mythologie de l'Ouest dans l'art américain" au musée des Beaux-arts de Rouen (jusqu'au 10 janvier 2008). A ce propos la parole y est largement donnée à Jean Giraud, qui s'exprime sur son admiration pour les peintres Catlin, Remington et Russell...

Il vous reste un petit mois pour écouter l'émission sur le site de France Culture  et quelques jours pour la podcaster...

 
Château L’attente, Linda Medley, Çà et là
 

  « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants », certes, mais après ?

Voila, en quelques mots, le tendre projet de Linda Medley, écrire une contrepartie marxisante à la Belle au bois dormant qui démontrerait que les souillons, grouillots et autres petites mains des arrière-plans méritent autant d’attention que leurs aristocrates de maîtres.

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C’est pourquoi, une fois princesse Belle -cette garce immature- envolée au bout de quelques pages, la vie reprend son cours. Les adjuvants poursuivent leurs aventures, seuls, et quelqu’un prend le temps d’en témoigner. Ainsi, détail rare mais symbolique, le titre de ce récit là ne s'appuie pas sur le patronyme d’un héros, mais sur celui d’un lieu, le Château l’attente.

Un lieu jadis admiré, abandonné, puis rénové par les survivants désœuvrés. Tous et toutes, figures secondaires de la littérature de jeunesse et fantastiques, y émigrent pour trouver repos et reconstruire un autre merveilleux, moins épique, quotidien. Entre une cigogne, des elfes farceurs, un bébé monstrueux, sa maman femme battue en fuite ou une armée de bonnes sœurs barbues, autant dire que cette population croissante tient pour beaucoup de l’auberge espagnole.

Une richesse humaine particulièrement enluminée par l’approche généreuse des personnages, le temps consacré à les décrire, les écouter converser ou les observer se taire, se soutenir dans l’adversité ou se moquer. Ce Château L’attente est magique, autant pour les mystères qui s’en dégagent que l‘harmonie sociale qui s’y construit. Comble du luxe, l’ouvrage est d’une somptuosité rare, 450 pages avec reliure cousue, marque page en tissu et couverture de grimoire joyeux.

Son prix, lui, est extraordinairement bas. Cadeau de noël idéal, divertissement de l’année, les compliments manquent pour en parler. Quoi qu'il en soit, ce récit original peut convaincre quiconque, hermétique à l’heroic fantasy. De la même manière qu’il réussira à coup sûr à réveiller l’amour du genre chez ceux, amateur de bande dessinée, qui s'en sont écartés par lassitude. Magique, à bien des égards.

 
Château l'Attente et pompes funèbres
 

S'il faut mourir, autant que cela soit avec classe

Par Stéphane

Château l'attente de Linda Medley, nouveau livre des éditions Ça et là, sera peut-être leur dernier. Si les ventes sont trop mauvaises, ce sera la clé sous la porte.

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Or, cela serait dommage. Personnellement, je ne suis pas fan des éditions Ça et là. Sur notre blog, nous avions même été sévères avec Pedro et moi. Néanmoins, cet éditeur a toujours fait preuve d'une démarche sincère. Je ne partage pas ces goûts, je n'ai jamais défendu ces livres (je n'aime que ses Alec de Eddie Campbell, géniaux). Néanmoins, j'ai toujours apprécié l'éditeur pour ses qualités morales, ça m'ennuierait qu'il disparaisse.

Ça m'ennuierait d'autant plus que son fameux probable dernier livre est excellent. Château l'attente est capable de faire renouer avec l'héroic fantasy quiconque s'en est écarté pendant des années par lassitude. C'est un petit bijou d'humour et de subtilité, très référencé aux mondes des contes de fée et à la littérature de jeunesse. On y croise la Belle au bois dormant, des femmes à barbes, des cigognes et des bébés. C'est entre l'excellent Bone de Jeff Smith et ce que Shrek 2 et 3 auraient pu être s'il n'avaient pas été bêtement potaches et MTVisés. Quant à son dessin noir et blanc, il évoquera beaucoup aux amateurs de jeux de rôles. Pour ma part il me rappelle ces petites revues avec trolls et nains que Vlad faisaient avec ses potes avant, quand il avait encore le temps de se déguiser en Gandalf.

Pour finir, le livre est magnifique et son rapport qualité prix est proprement hallucinant.  Sa fabrication est finalement très proche de l'original luxueux, avec la reprise de son look de grimoire, sa reliure cousue et son marque page en tissu rouge. L'impression est très soignée, sur du papier épais. Bref, quand je parlais de rapport qualité prix hallucinant: le pavé de 450 pages coûte 26 euros, et je ne parle même pas du temps de lecture qu'il demande.

Je le conseille vivement, et dans cette situation de crise, j'espère que je vous aurai au moins donné envie d'y jeter un coup d'œil.

 
Irrésistible
 

On doit pas être les premiers à la faire...

On ne l'a pas encore lu mais ça commence comme ça :

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«  "Zoé, fais ci, fais ça  !" Autant vous dire que j'avais souvent rêvé de quitter mes parents...».

Il y en a un tome en occaz à 5€ à Serpente.

L'Arche de Zoé de Delente, Miniac et C'Noël. Des Ronds dans l'O éditions, 2006.

 
Le Mariage étrange
 

Si l’on vous disait qu’il y a fort longtemps, Chester Brownet Alan Moore collaborèrent dans une bande dessinée. Cela vous semblerait fou,non ? Et pourtant Hypernaut, récit de science fiction bienkitshouille tirée de la série 1963, les réunissait autour de SteveBissette. Alan au scénario, Steve au crayon, Chester à l’encre…trêve debavardage, voici le lien…

pour découvrir l'histoire complète, mais en anglais.

Quand on y repense, il a du culot le Chester. N’est ce pointlui qui un jour dit : «Alan Moore a une touche d’élégance. C’est un type futé,et il s’exprime à un niveau métaphysique, je ne peux le nier. Mais soyonsclair, s’il s’est cantonné au récit de superhéros, c’est principalement car iltravaillait pour une compagnie qui produisait du superhéros. »

Et toi Chester, c’était quoi ton excuse ?… hum hum…

Au fait, nous avons toujours les merveilleuses autobiographies du père Brown au magasin, deux livres  intelligents et émouvants sur les difficultés d'un enfant élevé dans un environnement religieux.