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Les corsaires d'Alcibiade Portfolio n°1
 

"Short 'n good !"

La toute jeune structure d'édition AspenKalel vient de produire ce portfolio édité à 100 exemplaires (plus 20 hors-commerce), qui célèbre en 10 planches la fin de la série Les corsaires d'Alcibiade, dessinée par Eric Liberge et scénarisée par Filippi (5 tomes chez Dupuis)...

Chemise toilée, ornée d'une petite image collée, contenant 10 planches, plus un justificatif de tirage. Numérotation et signature sur le justificatif ET sur la première planche. 35€.

La ligne éditoriale de ce portfolio est clairement orientée pin-up et chemises mouillées, comme on peut s'en rendre compte avec cet aperçu sur notre flickr.

La toute jeune structure d'édition AspenKalel vient de produire ce portfolio édité à 100 exemplaires (plus 20 hors_commerce), qui célèbre en 10 planches la fin de la série Les corsaires d'Alcibiade, dessinée par Eric Liberge et scénarisée par Filippi...

Portfolio numéroté et signé, 10 planches, plus justificatif de tirage.

A vendre notamment dans nos échoppes AAAPOUM BAPOUM

 
TOXIC de Charles Burns
 

Charles Burns ToXic. (Cornelius) traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Barbara et Emilie Le Hin, 64 pages, 21 €.

L’angoisse des héros, chez Charles Burns, est nourrie de trous noirs. Il y avait d’abord ceux, sensuels et répugnants, qui creusaient la chair tendre des adolescents en pleine mue dans Black Hole (sa précédente œuvre). Il y a désormais les trous noirs, au contraire psychiques et insaisissables, qui rongent la pensée abasourdie de Doug dans Toxic. Convalescent, sous l’influence de calmants et des lectures de Burroughs et d’Hergé, Doug le jeune accidenté rêve durant ses longues absences médicamenteuses d’un monde écartelé entre New-York et Tanger, riche de créatures étranges, qu’il arpente lui-même avec l’apparence d’un Tintin.

Réalité et songes s’entrechoquent peu à peu et se dissolvent l’un dans l’autre. Seuls quelques X (du titre), biffés sur un calendrier, l’attachent un tant soit peu au réel. Pour combien de temps encore ?

Quel ravissement de suivre, autour d’angoisses et territoires qui lui sont propres, Charles Burns travailler son langage. Bien sûr, les cauchemars de Doug sont des reconstructions du réel, chargés de symbolisme, à décoder. Mais ce qui étonne, au delà d’un ravissement esthétique alternant pictogramme et réalisme avec la même virtuosité, ce sont les inventions de langage destinées à figurer l’incorporel (d’une pensée sous drogues), chez cet artiste longtemps travaillé par la représentation du corporel (de l’éveil à la chair).

Or là, justement, dans ce challenge de l’immatérialité à dessiner, Burns trouve matière à sa plus belle idée : l’invitation de la couleur. Par delà les enjeux décoratifs ou l’hommage à Tintin, la couleur apparait, pour la première fois chez ce génie du noir et blanc, pour incarner une valeur : celle du temps disparu de l’amnésie. Des cases vides, emplies de couleur pure, pour notifier les trous noirs de la pensée, voilà un paradoxe qui n’est certainement pas sans convoquer une certaine poésie. (les Inrockuptibles du 25 octobre)

INTERVIEW VIDEO DE CHARLES BURNS POUR GQ MAGAZINE

 
Exposition Sergio Toppi
 
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Cette année, le type qui s'occupe des événementiels et de la communication chez AAAPOUM BAPOUM a pas mal glandé. On aimerait bien le virer mais on peut pas, il a des parts dans la boite. En tous cas on sait pas trop ce qui se passe mais il semble s'être pris d'un sursaut de vitalité. Le voilà qu'il organise coup sur coup trois expositions pour ce début d'année. Paraîtrait même qu'il aurait envoyé une newsletter à nos abonnés, ce qui, si la rumeur s'avérait vraie, relève quand même du miracle.

Bref, voilà qu'à l’occasion de la sortie de l’intégrale du Collectionneur, notre vénérable échoppe AAAPOUM BAPOUM du 14 de la rue Serpente accueillera une trentaine de dessins et de planches originales de Sergio Toppi. Maître italien du noir et blanc, amoureux de la grandeur,  Sergio Toppi est un auteur majeur.

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LeCollectionneur, comme beaucoup de héros de la bande dessinée italienne, est un « anti-héros », antipathique parfois, individualiste souvent, dangereux tout le temps. Loin des salles de ventes aux enchères feutrées, ce dandy pirate traque l'objet d'art volé. Face à cet esthète du méfait, ne pas respecter les bonnes manières conduit droit à la mort. Des jungles de Bornéo aux plateaux afghans, se déploie le cruel marivaudage des héros coloniaux, maîtres es-rapines et embuscades florentines. Aristocrate dévoyé, le Collectionneur court après tous les Faucons Maltais que lui offre Toppi, ce génial géo-graphiste de l'Aventure.

Le vernissage, grand événement auquel vous êtes d’ores et déjà conviés, se tiendra le Jeudi 16 décembre, à partir de 19h, en compagnie de l’éditeur et d’un spécialiste de Toppi. Petite conférence, discussions enflammées, jus de fruits, vins et amuse-bouches variés vous attendent. N’oubliez donc pas de réserver cette soirée, et venez vous joindre à nous pour un verre tout en scrutant passionnément ces sublimes grands formats à l’encre de chine.

Elle devrait durer jusqu'au 15 janvier, pour ceux qui n'auraient ni le courage ni le temps de venir le 16 décembre au soir. Lui succédera, soyez d'ores et déjà informés, une exposition sur le nouveau livre d'Hugues Micol, sur le japon médiéval, à paraître aux éditions Futuropolis.

 
Harv'n Bob de Harvey Pekar et Robert Crumb
 

Et c'est reparti pour un petit coup de recyclage, fainéant certes, mais fort utile en ces temps de silence radio total sur le blog. Et puis c'est pour une bonne cause puisqu'il s'agit de défendre une bonne BD. Alors si le texte ci-dessous vous a donné envie, venez à la librairie découvrir en main propre l'anthologie des Crumb et Pekar. Vous ne le regretterez pas.

Harv'n Bob.Traduit de l’anglais par Jean-Pierre Mercier et Jean-Paul Jennequin. Editions Cornélius, 128 pages, 21 €.

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Harvey Pekar décédait au début de l’été, une œuvre de bande dessinée en legs. Singulières par leur forme, obsessionnelles par leurs thèmes, ses confessions autobiographiques soulevaient, derrière leur caractère anecdotique, inlassablement la même question : Pourquoi écrire sur soi ? Les raisons abondent, à l’évidence. Coucher sa vie sur papier relève pour les uns de l’exhibitionnisme, pour les autres du désir de dresser un bilan ; quelquefois, il s’agit de témoigner de l’horreur, à d’autres moments de graver dans le marbre un instant précieux. Mais qu’importe finalement ces motifs à la surface, l’autobiographe saisit, en définitive, toujours la plume pour se réapproprier l’image qu’il a de lui-même. Or curieusement pas Harvey Pekar. Cas rare, Pekar n’eut de cesse de recourir à l’écriture autobiographique pour offrir son égocentrisme en pâture à des dessinateurs chaque fois différents. Et rien que pour ça, pour ce masochisme étrange qui consista, chez cet autobiographe, à mettre en scène l’abandon de l’objet le plus cher, l’abandon de sa propre image, la série des American Splendor mérite que l’on s’y attarde sérieusement.

Dans ce recueil plus particulier titré Harv'n Bob, les éditions Cornélius ont compilé les planches autobiographiques enluminées uniquement par le célèbre Robert Crumb, ami de toujours, à l’origine de la vocation d’auteur de bande dessinée de Pekar. Le recueil est ainsi très représentatif des premières années d'écriture. Pekar s’y dépeint obsessionnel, anxieux et dépressif, collectionneur de disques de jazz, à la recherche de bons plans pour gratter quelques dollars… En termes de mise en scène, il accentue le caractère anecdotique des évènements qu'il confesse pour mieux en cacher la profondeur identitaire -plus tard, un cancer changera la donne. C'est également l'époque où il s’amuse des codes autobiographiques, comme dans cette suite de réflexions comiques, sur les Harvey Pekar homonymes découverts dans le bottin, qui interroge en filigrane son individualité, l’unicité de son être (de « la pureté du nom » parle-t-il à un moment). Seul un bémol, peut être, entache l’édition : ce qui constitue pour les amoureux du dessin de Robert Crumb un avantage, à savoir une intégrale des récits auparavant éclatés, pourra mécontenter les amateurs d’Harvey Pekar, qui depuis si longtemps ont l’habitude de voir la silhouette de leur héros passer de mains en mains pour mieux se faire maltraiter. Les profanes, quant à eux, ne peuvent rêver meilleure porte d’entrée dans cet univers, son écriture aux variations nombreuses, par nature inventive, fondatrice dans l’histoire de la bande dessinée underground américaine.

 
Shuehiro Maruo
 

Lui, il est trop bizarre pour ne pas être un auteur Aaapoum

On dira que je recycle, mais c’est pour la bonne cause. Et puis au mois août, avec tous les collègues en vacances, le temps disponible est réduit. Alors voici une petite critique du dernier Album de Maruo parue chez Casterman. Loin d’être le meilleur livre de cet auteur, il a l’avantage d’être plus accessible. Chez Aaapoum, vous ne le trouverez pas, mais vous trouverez tous ses autres livres, les plus sombres, les plus violents, les plus viscéraux, de cet auteur à l’œuvre étrange.

Et en octobre, comptez sur nous pour vous présenter son dernier chef d’œuvre, La Chenille, adapté du roman d’Edogawa Ranpo, qui conte le retour d’un soldat japonais salement mutilé dans son village. Peut-être même une expo, ou au pire trois-quatre planches originales issues d'une collection privée, viendront agrémenter cette sortie. On vous en reparle bientôt. En attendant, la critique de son dernier ouvrage traduit en français, pour les timides, les pudiques, qui voudraient prendre la température avant d’entrer pleinement dans l’une des œuvres les plus sombres et les plus raffinées de la bande dessinée japonaise comtemporaine.

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Suehiro Maruo d’après l'oeuvre d'Edogawa Ranpo L’Île Panorama. Casterman, traduit du japonais par Miyako Slocombe, 280 pages, 13,50€

L’union de Suehiro Maruo et Edogawa Ranpo relèvait de l’évidence. Le chantre moderne du manga érotique gore associé au défunt père littéraire du genre, tout le monde en rêvait. L’Île panorama, adaptation en manga du roman éponyme de 1927, transforme enfin cette aspiration en réalité. Ce paradis terrestre, création malade d’un étudiant raté que la richesse vient soudainement encourager, est le cadre parfait où célébrer le mariage de ces deux artistes rongés par les obsessions d’idéal et de beauté.

Maruo, comme Edogawa Ranpo en son temps, chante depuis toujours l’éloge d’une « beauté idéale », créé tout entière de la main de l’homme, soumise à des principes, des règles, et une finalité. Par ricochet, et là leurs œuvres s’accordent encore plus particulièrement, tout deux mettent en scène avec une pointe de plaisir pervers la destruction de la « beauté pure », cette splendeur spontanée qui fleurit où bon lui semble, insoumise au désir des hommes comme à leur volonté. L’Île panorama, Eden pantagruélique engendré morceau après morceau par un fou capable d'usurper l’identité d’un milliardaire pour financer son projet, ne parle que de cette dualité là. Et Maruo travaille à la mettre en images.

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D’un coté, il flatte le devenir sublime du réel. La dentelle des pétales de fleurs, la cime accidentée des reliefs montagneux, les nervures des bois les plus rares, le plumage des oiseaux exotiques… quoiqu’il représente l’abondance du détail dans les compositions témoigne d’une précision maniaque, du choix délicat et d’une rigueur qui épousent à la perfection les préoccupations esthétiques de Ranpo.

De l’autre côté, cette vision du sublime apparait comme une perversion du réel dans le regard de la beauté pure, cette femme magnifique qui prend lentement conscience que l’homme qui se tient désormais à ses côtés n’est plus celui qu’elle a épousé. L’horizon se déséquilibre, le reflet de son visage se distord sur les parois de l’aquarium… le combat entre beauté pure et beauté idéale fait rage dans le corps même de la bande dessinée. L’Île panorama, au final, manque certainement de cette perversion dans le traitement du sexe et de la violence qui fait le sel des mangas de Maruo et des romans policiers de Rampo. Mais l’adaptation promet d’ors et déjà le meilleur pour La Chenille, plus extravagant et libidineux encore, attendu avant la fin de l’année.

Chez AAAPOUM :

Vampire 1 & 2, éditions Lezard Noir

Yume no Q-Saku, éditions Lezard Noir

Lunatic Lover's, éditions Lezard Noir

La Jeune fille aux camélias, éditions I.M.H.O

 
Totentanz et Histoires extraordinaires par Dino Battaglia
 

La rencontres des grands classiques du Fantastique et d'un maître de la bande dessinée italien.

 Envie de frayeurs ? Alors n’hésitez pas à vous procurez les Histoires Extraordinaires et TotenTanz de Dino Battaglia. Par-dessus ces classiques, adaptés soit des légendes populaires soit des nouvelles d’Edgar Allan Poe, Battaglia appose ses matières vaporeuses, ses griffes et ses lézardes d’encre de chine, ses clairs-obscurs expressionnistes. Mais surtout, c’est son sens du cadrage et son utilisation de la typographie qui font de lui un vrai auteur de bande dessinée, et un parfait flatteur de l’angoisse.

Dès que le « mal » pénètre la page, ce grand technicien, contemporain de Pratt, saccade le trait, le nourrit des brisures imprévues, d’irrégularités stressantes. Les lettres perdent leur régularité, flottant hors case, libres dans la page, parole de la folie ou de la transe. Et les corps des pauvres bougres pris dans les mailles de l’intrigue perdent soudainement de cette majesté graphique qu’on croirait héritée de Mucha, sorte de grâce ou de cette noblesse mise en valeur par la droiture des corps et l’amour des tissus à motifs, mais détériorée par le trait.

Battaglia est clairement un immense faiseur d’atmosphère et il les construit précisément avec les outils de son art, la bande dessinée. En ce sens, il n’est pas loin d’un Breccia par exemple avec qui il partage certains codes graphiques. Bref, si vous les concepts « d’adaptation » et de « spécificités de la bande dessinée » font sens pour vous, que vous êtes amateur de fantastique dans son traitement le plus littéraire, et amoureux de beaux noir et blanc, alors n’hésitez pas à vous procurez ces deux livres dans nos échoppes. A 10 euros le volume au lieu de 18, ils constituent de surcroit de très bonnes affaires à durée limitée…

-  Totentanz, 64 pages, Vertige Graphic, 10 euros au lieu de 18 euros.

- Histoires Extraordinaires, 64 pages, Vertige Graphic,10 euros au lieu de 18 euros.

 
Dédicace Jean-Marc Rochette & Martin Veyron
 

Samedi 5 juin 2010 à partir de 19hau 8 rue Dante Paris 5eDans l'Edmond, tout est bon.

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La dédicace Jeudi soir avec Keiichi Koike vous a plu, venez nombreux samedi soir à l'occasion de la Nuit Dantesque. La rue sera privatisée, les magasins ouverts jusque tard, et les dédicaces nombreuses ( Keiichi Koike à little Tokyo pour ceux qui l'ont raté, Eberoni et Christian Godard à la galerie Slomka...)

Chez AAAPOUM, nous accueillons Veyron & Rochette à l'occasion de la parution de la secondeintégrale d'Edmond le cochon. L'album, classieux comme toujours chez Cornélius, sort dans quinze jours mais nous en aurons une quarantaine en exclusivité.

 
Goodnight, sweet prince
 
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Le chantre de la Fantasy moderne s'est éteint hier à 82 ans. Ses sublimes peintures de science fiction et de fantasy continueront d'orner des intrigues souvent incapables de rivaliser avec la qualité de ces couvertures. R.I.P Frank Frazetta.

À AAAPOUM, on a notre Conan. Il s'appelle David Doukhan, c'est un ami qui bosse pour Mad Movies, musclé comme un schwarzi par intermittence, quand il n'est pas blessé pour 2 ans. Voici ce qu'il dit de Frazetta sur Facebook, je ne vois guère plus bel hommage :

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"Alors oui, j'ai entendu beaucoup de niaiseries du type : “ah oui le mec qui dessine des gros muscles avec des filles à poil". Ils sont nombreux ceux qui ne voyaient dans son travail que l'expression des symboles directs de la puissance des forts, un étalage vulgaire et violent . Ceux-là m'ont toujours amusé. Ils n'ont jamais voulu extraire la vision qu'ils avaient de l'œuvre de leur propre cosmogonie. Frazetta était loin de ça... Oui les hommes sont athlétiques car ils vivent dans un monde physique et brutal, leur corps et à l'image de leur environnement."

 
Carte postale
 

Salut AAAPOUM BAPOUM,

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Capetown, c'est beaucoup de soleil, de vent, de vins, de plages gigantesques, de galleries d'Art, de jardins botaniques, de routes sinueuses qui vous mènent vers des points de vue de toute beauté. Tintin y est considéré comme un promoteur de racisme et le point de vue des blancs d'Afrique encore les pieds pris dans l'histoire de la colonisation éclaire beaucoup le sujet. Les entendre remet bien en perspective la distance de celui qui vit au loin en Europe, insconscient de la puissance qu'exerce encore aujourd'hui la colonisation, et qui brandit toujours cette "époque" dans laquelle "replacer l'écriture"dès qu'on lui parle de placer une notice en ouverture de Tintin au Congo. "L'époque" n'est pas la même pour tout le monde.

J'ai rencontré Joe Daly, très sympa, trentenaire, fils d'auteur de livres pour enfant, un peu babos sur les bords, et paranoiaque comme peuvent l'être tout les habitants de Capetown (à raison, il faut croire). Il déssine cependant très bien et son point de vue sur l'écriture éclaire vraiment sur ce que c'est d'écrire aujourd'hui en Afrique du Sud. Les artisites, ici, brillants, nombreux, parmi ceux que j'aime le plus en ce moment (notamment le photographe Pieter Hugo) sont vraiment les pieds encimmentés dans le monde et l'époque. Ils sont concernés, et c'est vraiment exhaltant.

Pour notre part, on hésite à visiter un Township, divisés entre la peur d'une tentation amorale de voyeurisme (pas moi) et la nécessité de voir ce que ce monde produit de plus misérable. Capetown -contrairement à Mumbay par exemple où cohabitent côtes à côtes les bâtiments les plus luxueux et les bidonvilles- est une urbanisation à la Los Angeles, avec des quartiers fermement divisés et organisés par classes sociales. On verra, peut-être reussira-t-on à donner un cours de français dans une classe.

Bref, voici la fin de ma première carte postale numérique. Ce soir, je vais boire des bières avec le duo Bitterkomix. Je vous raconterai.

Bises à vous tous, et bon courage.

S; du aaablog