Publications par
MARION MONTAIGNE
 

Tu mourras moins bête est loin d'être le premier coup d'essai de Marion Montaigne dans l'explication et le didactique décalé. C'est en  2006 que les historiens situent sa première BD, Professeur Choupsky présente: le Cafard. C'est bien avant le début de son blog ! (les archives de celui-ci remontent uniquement jusqu'en 2008) Et pourtant cet album constitue réellement les prémices de toute sa prise d'ampleur pédagogique dessinée.

Nous sommes fiers de pouvoir vous faire lire l'entrée de Marion Montaigne dans le joyeux monde de la BD pour 7€ rue Serpente. 

En bonne tutrice, Marion Montaigne ne s'arrête pas là ! Elle a par exemple récemment participé à la BD collective Axolot.

L'axolotl, en plus d'être une espèce de triton rose ultra choupi et un pokémon, est le nom (amputé d'un L) d'une chaine de vidéos youtube destinée au partage d'informations scientifiques étonnantes et intrigantes.

Puisqu'il y a toujours plus de choses à dire lorsque l'on s'amuse, l'émission s'est autorisé une petite parthénogenèse et nous a pondu une bande dessinée. Cette bande dessinée, très intéressante au demeurant dans son ensemble, accueille une longue histoire de Marion Montaigne, tout aussi intéressante.Madame Montaigne y développe la triste histoire d'Henrietta Lacks et de ses cellules cancéreuses immortelles.

Dans cet album d'Axolot, il y a en sus du Boulet, du Guillaume Long, du Tony Sandoval, du Libon et du Nancy Peña.

Le plus drôle c'est que nous avons donc dans nos rayons de la rue Serpente l'alpha et l'oméga (pour le moment) de Marion Montaigne. Amateurs de Tu mourras moins bête, vous ne serez en aucun cas dépaysés.

En bonus, un de mes concepts psychologiques préférés, mis en image dans Axolot:

La cécité d'inattention et la connaissance rétrospective sont aussi des concepts sur lesquels j'aime mettre des mots savants.

La cécité d'inattention et la connaissance rétrospective sont aussi des concepts sur lesquels j'aime mettre des mots savants.

 
DU WILLEM PARTOUT
 

Nous vendons pas mal de bandes dessinées publiées par les éditions Cornélius. Par extension, nous proposons donc pas mal d'ouvrages dessinés par Willem.  Et parmi ces Willem (ceux de la rue serpente notamment), il y à une pile de Partout.

Sur cette pile de Partout, il y a, vous vous en doutez bien, une petite étiquette jaune.

Inscrite sur cette étiquette, une phrase énigmatique :

Partout: Un carnet de voyage étonnant dans sa  nécessité de l'être humain.

Comment ça? me dit-on.

Et bien, ouvrez l'album!

DES GENS

DES GENS

DES GENS PARTOUT

DES GENS PARTOUT

PARTOUT PARTOUT

PARTOUT PARTOUT

Là vous vous dites...

Et puis...

Il faut dire que pour beaucoup, Willem, c'est surtout des choses comme ça :

ou ça :

Des choses qui donnent parfois envie de ...

...mais seulement aux gens pas assez préparés.

Enfin on peut comprendre quand on jette un premier coup d’œil à...

Les autres réagissent plutôt de la sorte:

voir même carrément...

En un mot oui, c'est bien du Willem. Le monsieur a fait beaucoup d'illustrations politiques et sociales, n'est ce pas? Mais en tournant son regard aussi longtemps sur le monde extérieur, il n' a pas vu uniquement que matière à satyre.

Willem a dessiné aussi de nombreux reportages. Toujours pour la presse, Libération et Charlie Hebdo en tête. Il ne se départ pas de son œil critique mais se libère de son ton caustique. Il aborde une autre facette, une autre appréciation personnelle et méconnue de l'être humain.

Si moi, je me fiche de la tronche de mes contemporains croisés dans le métro, Willem lui se délecte des buveurs de bières de Belfast, des musiciens lituaniens et des femmes girondes d'Oslo. C'est l'élément humain qui fait le sel d'un reportage. Willem l'a bien saisi, théoriquement ainsi qu'en dessin, et cherche maintenant à nous le transmettre.

Tout ça pour dire que...

Merci à Willem Dafoe, Christophe Willem et Willem-Alexander (un peu le roi des Pays-Bas, quand même) pour leur participation spontanée.

Partout est disponible rue Serpente au juste prix neuf de 14.50€

 
ROCKWORLD
 

Rockworld est un OVNI incroyable. Et en même temps pas du tout car il est aisé de le situer par rapport à ses pairs.  Rockworld est une ode à la musique alternative underground hardcore. Et en même temps pas du tout, car la musique peut n’être qu'un prétexte. Rockworld peut n'être qu'un apparent subterfuge destiné à montrer la décadence tant sociale qu'auditive et en même temps pas du tout car comment monter un fanzine de cette trempe sans amour du son qui grince? Rockworld est amour et... HO LA VACHE, je crois que j'ai glissé dans une pub Tic Tac!

 A l'origine, Rockworld est un fanzine danois. Ça dissuade de le trouver en VO. Ses auteurs se nomment Søren Mosdal et Jacob Ørsted. J'ai copié-collé leur nom à partir du blog de The Hoochie Coochie dans le but avoué de ne pas avoir à me souvenir du raccourci clavier du o barré. (Par curiosité je suis quand même allé dégotter la combinaison, qui est Alt+0248). En tout cas grand bien m'en a pris car The Hoochie balance quelques phrases bien senties dans un texte rapide et efficace qui lève le voile entre autre sur les excellentes influences des auteurs.

Si je devais circonscrire le champ d'action de Rockworld pour les habitués de la boutique, je placerai en points cardinaux Ghost worldau Nord, Rockyau Sud, Billy Wild au Levant et Sophie(de Munoz et Sampayo) au Couchant.

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C'est cynique, aussi tranchant qu'un vieux rasoir trempé dans de la mousse de bière appliqué avec force par un homme qui convulse dans un remix orchestral de crissement de métal sur du verre. Le tout en plein brouillard d'alcool caillebottant.  Et de ce fait désespérément hilarant.

The Hoochie coochie a judicieusement combiné Rockworld, Noizeworld et Boilworld, les trois histoires qui composent  Rockworld dans son tout, en un seul album. Ça nous permet de profiter d'un album à la couverture très agréable au toucher, d'une quatrième de couverture tordante totalement déphasée grâce à l'absence d'imagerie et d'un shot d'underground incroyable étalé sur 6 ans d'évolutions graphiques et narratives manifestes.

6 ans, ça équivaut à 2 gestations du requin pèlerin et  à 44 ans pour mes carlins. Il peut s'en passer des choses, en 44 années canines. Mosdal en a profité pour, entre autres, s'affranchir de ses plus grandes sources d'admiration. Il quitte Muñoz dans l'idée et s'éloigne du rivage esthétisant de la technique pour voguer dans la houleuse mer de la puissance narrative par l'énergie et le mouvement.

Rockworld fait sûrement mouche car tout ce qu'on y perçoit s'assoit sur une troublante base de réel. Les auteurs (la quarantaine et quasiment tout autant d'années passées à battre le pavé branlant de l'underground danois) apprécient respectivement le rock et l’expérimental. Tout comme les personnages principaux, qui s'opposent ainsi tout du long du récit malgré leur amitié douteuse.

Vous pourrez trouver Rockworld mis en avant près de la caisse. il vous coutera 20€ et en échange, vous vous fendrez surement sévèrement la poire.

C'est encore un bruit de couloir mais nous tâcherons d'accueillir au moins le dessinateur en dédicace aux environs du FIBD d'Angoulême! Stay tuned!

 
JEUX DE PLATEAU OFFERTS
 

Par un hasard tout à fait cosmique, surtout connaissant notre réserve quant aux produits dérivés, nous sommes dépositaires cette semaine de trois jeux de plateaux ayant de près ou de loin trait au sujet qui nous réuni tous ici: la BD.

Le premier est un jeu édité par Vents d'Ouest en 1995, assez osé  (un de ses slogans: "Préférez vous la gloire, la fortune ou les deux?" On y croit) et très drôle, malgré une mécanique de jeu et une profusion d'éléments en carton assez lourds à gérer.

Remarquez sur l'image de gauche l'incroyable contradiction. Comment diable prévoir une stratégie si tout n'est soumis qu'au hasard?

Il est assez compliqué d'obtenir des infos à son sujet à cause de son nom, d'une simplicité et d'une clarté telle qu'il crée aussi beaucoup d’ambiguïté sur google:

BD le jeu.

De 4 à 6 joueurs, il se joue à l'ancienne façon du Monopoly et dure plus de 2h! Vous y incarnez soit un éditeur soit un dessinateur et vous bataillez pour faire votre trou. Attendez vous à déchanter si vous espériez une vie tranquille. Le jeu, par la vétusté de son rythme, vous enfonce bien dans le terrible quotidien des acteurs du sombre monde de la BD. Le SNAC devrait presque en faire un organe officiel de propagande...

À l'inverse, il révèle toute sa saveur à travers les cartes chances et actions, dont certaines formulations sont très culottées ou décalées, révélant à la fois un second degré très réussi et une vision fantasmée qui participent à la création d'un imaginaire suranné très réjouissant de la profession. C'est terriblement délectable et étonnamment, ça devient rapidement assez trash. Certaines remarques pourraient même passer pour des statuts de Baydayleaks...

Il vous faudra une grande table  pour y jouer car, outre le plateau central, chaque joueur aura un gigantesque plateau personnel sur la table de jeu, ce qui montera le nombre de plaques de cartons à utiliser à minimum 5.

Notre exemplaire du jeu est hélas incomplet. Il ne manque rien d'important mais tout de même. En revérifiant bien la liste des composants et les règles, il s'avère que vous aurez besoin en sus de feutres effaçables (remplaçables par des crayons et du papier), 10 adhésifs (?) à l'utilité douteuse et une enveloppe tout à fait classique.

N'hésitez pas à cliquer sur tous les liens, j'y ai mis discrètement des photos du jeu prises avec mon téléphone miteux qui ne sait pas faire la mise au point...

Ce jeu, nous vous l'offrons à la simple condition que vous nous achetiez un récit en rapport à la création d'une BD. Le gang Mazda, Bakuman, les professionnels, Pauvre Lampil, cimoc, la plume de feu ou pourquoi pas une monographie Hergé ? À vous de voir.

Le second jeu que je vous propose est bien entendu aussi affilié à la bande dessinée mais de façon plus classique. C'est un jeu sous licence, comme tant d'autres.  Un jeu Tintin.

Tintin et le piège du totem dhor.

Sorti en 1991, il est loin d'être le premier jeu du blondinet reporter (j'en vois deux datés de 1969!) et carrément loin hélas d'être le dernier (ils en ont sorti un tiré du film de spielberg en 2011...)

Les remarques sur lesquelles je ne cesse de tomber parlent d'un jeu très réjouissant en famille. Je n'en sais pas plus, au contraire de ces facécieux joueurs filmés qui vous expliqueront tout comme il faut:

Notre exemplaire du jeu semble complet mais je ne m'avance pas trop à ce sujet, les règles parlant d'une plaquette métallique que je n'ai pas réussi à retrouver. Peut être qu'en visionnant à nouveau la vidéo explicative ci-dessus, je parviendrais à comprendre ce qui manque réellement.

Ce jeu aussi vous est offert. Mais uniquement si votre passage à la boutique se conclut par un achat de BD ligne claire franco-belge. Ça tombe bien, nos rayons correspondants à la cave sont bien plein.

Enfin, s'il est possible de faire plus étonnant voici notre dernière suggestion:

Sexy Love

Je peux sentir votre profond désarrois à la lecture de ce titre. Non ce n'est pas tiré d'une bande dessinée pornographique. Ce n'est en fait pas tiré d'une bande dessinée du tout.  Ne criez pas à l'arnaque et attendez que j'y vienne.

Ce jeu, dans lequel vous devez naviguer dans la vie en séduisant des personnages non joueurs pour tacher ensuite de filer la parfaite idylle (avec eux de préférence) tandis que les autres concurrents vous mettent des bâtons dans les roux, est illustré par Wolinski! Libre à vous de ne pas aimer ce gars-là mais il faut avouer qu'en de nombreuses occasions, en dehors de ses BD, il est plutôt drôle. Son livre Le Bécoteur par exemple est génial à mettre dans les mains de tout ado mâle.

Sexy love est l’ancêtre à peine moins trash de Coups d'un soir. À vous de naviguer dans les eaux troubles  de la drague. Coups d'un soir est d'un mauvais gout absolu et éhontément assumé tandis que Wolinski oscille quant à lui toujours entre blagues plus ou moins douteuses et sous-entendus scabreux de bon aloi.  Vous jouerez donc probablement avec un sourire persistant sur le visage et enchainerez les soufflets nasaux qui sont la marque d'un rire qui ne valait pas la peine d'être verbalisé.

Le jeu a l'étonnante particularité de ne pas dissocier son plateau de sa boite. Ça rend le tout très massif mais crée une espèce d'arène de drague pas si désagréable. Dernière information: notre exemplaire est officiellement complet. (enfin un qui l'est!)

Vous vous en doutiez: Sexy love vous est offert... pour la modique somme de 10€ ou pour un achat incluant un titre de Wolinski dépassant cette même somme. Hé oui, le jeu est un peu plus difficile à dégotter que ses confrères.

Sexy love n'est même pas la seule forfaiture de Wolinski dans ce domaine puisqu'il produisit Salut les filles quelques 7 ans plus tard. Slogan du jeu: Avez vous l’âme d'un mateur? Ça fait rêver.

En fait la bande dessinée est très répandue dans les jeux de cartes/plateau. Ce domaine est d'ailleurs très varié et ne contient pas que des oldies.  Par exemple, un jeu de mémory sur Valentina de Crépax a été produit en 2013 et un jeu d'enquête qui reprend l'univers de Blake et Mortimer est en préparation.

 
DÉDICACE: COUPES À COEUR
 

Koren Shadmi de retour en dédicace aaapoumienne après l'excellent Abaddon.

 Il revient! La petite pépite américano-israélienne revient à Aaapoum bapoum après un silence radio d'un an et demi ! Nous avions acclamé son Abaddon puis avions eu vent de divers projets, la plupart encore en cours. Il revient le 20 novembre 2014 à partir de 18h avec Coupes à cœur, un recueil d'histoires courtes qui, à l'image de l'héroïne phare de l'album, est porteur de grands changements.

17,7 cm × 24,8 cm × 1,6 cm : son format est très Delcourt-ien. Ça soulagera à la fois vos étagères, après le très efficace mais un peu improbable format à l'italienne d'Abaddon, et le responsable de vos finances car le prix s'en trouve ajusté d'autant: 19€. Les tatillons auront remarqué qu'un Delcourt aurait couté dans les 15€. C'est vrai mais un Delcourt avoisine les 90 pages tandis que ce Coupes à cœur collectionne pas moins de 5 histoires pour un total de 134 pages.

Hé.

Mais fi de ces considérations techniques. Je ne pense pas être le plus à même à vous parler des différentes déconfitures amoureuses de ce recueil. Si Koren Shadmi choisi un medium visuel pour retranscrire ce dont il a envie de parler, je ne pense pas pouvoir faire mieux en paraphrasant verbalement. Ses histoires et ses peines sont profondément variées. Koren Shadmi a cette force de ne pas se répéter. Un crooner d'operette, un couple d'héroic-fantasy, un juif à rouflaquettes, une colocataire timide... Tout semble partir d'un cliché et dévier vers... l'inconnu trouble de la potentielle réalité. Le réel est imprévisible par nature, j'imagine. Koren Shadmi l'est tout autant.

À moins que...

Une idée rigolote est formulée dans la série de manga Baki : le principe de synchronicité. Elle est résumée en ces termes:

Quand de la matière, des êtres vivants ou encore des idées sans aucun lien apparent , se mettent à changer, en même temps, de la même manière, au niveau planétaire... c'est ce qu'on appelle la synchronicité!

Outre le bénéfice de m'avoir ancré Carl Gustav Jung durablement dans la tête, le petit texte explicatif de cette théorie me permet de comprendre, malgré les restes d'un petit sourire malicieux sur mon visage, comment à seulement quelques mois d'écart et donc selon un planning de création terriblement coïncidant, Koren Shadmi et Boulet ont pu sortir une histoire d'Heroic-fantasy du réel aussi similaire. Bien que fondamentalement différent dans le but, le propos, l'envie et le traitement (comme de juste) c'est tout de même très cocasse et troublant. Vous pouvez trouver l'histoire de Boulet dans le numéro 3 de la revue Papier du 04/06/2014 (ou la lire là...) et j'ai bien l'impression que je ne peux décemment pas vous en révéler plus.

Aussi ciselé que le titre.

Aussi ciselé que le titre.

Je n'ai pas l'ouvrage original sous la main mais je sais grâce à un détail qui me touche que Bérengère Orieux, l'éditrice et traductrice de Coupes à cœur a fait un excellent travail sur la langue. En effet, le titre anglais du recueil est Absent hearted, que l'on peut vaguement traduire je suppute par "sans cœur" (On me signale que c'est en fait plus complexe, basé sur un jeu de mot rappelant l'expression Absent minded, soit distrait).  Et se révèle alors toute la beauté de l'expression coupes à cœurs, dans une formulation très maline qui a la grande qualité de me rappeler les nombreuses parties de jeu de carte que j'ai pu vivre en famille tout en proposant un subtil jeu de mot qui ironiquement réchauffe le mien, de cœur.

La quatrième de couverture est aussi soignée que le titre et aussi bien composée que la subtilité du panel de destructions sentimentales contenu dans l'album.

La condition principale pour obtenir une dédicace est d'acheter un Koren Shadmi à la boutique. Vous n'êtes pas obligé de l'acheter le jour même: nous vous transmettrons un ticket de dédicace lors de votre acquisition. Toutefois, si vous vous présentez à la dédicace sans ce ticket, vous ne pourrez pas accéder à la table du dessinateur. Ne perdez pas votre sésame !

Vous pouvez, si vous préférez, demander une dédicace sur un tome d'Abaddon.

Les tickets ne seront cette fois-ci pas numérotés. Donc si vous arrivez tôt, vous serez sûr d'avoir une dédicace. Pas deux. Ou alors il faudra refaire la queue.

Que cela ne décourage pas tous ceux qui peinent à sortir du boulot à temps, nous savons d’expérience que Koren Shadmi est endurant et qu'il a la volonté de satisfaire ceux qui viennent le voir. Vos chances d'obtenir un dessin ne décroissent donc pas tant que ça en fonction de votre heure d'arrivée.

Bien entendu, si lorsque l'aube se lève il reste encore du monde attendant fébrilement, nous nous réserverons le droit de libérer le pauvre auteur et de mettre fin à la séance de dessin.

 
MORNING WOOD
 

J'en ai bien honte mais je confond régulièrement Ashley et Wallace lorsque l'on me parle d'un Wood. C'est attristant car ils n'ont pas grand chose en commun à part leur rareté sur le marché de l'édition français.

je suis, je peux l'avouer franchement, bien plus fan du premier que du second. Toutefois, c'était avant de tomber sur cette magnifique couverture de l'édition originale de Sally Forth!

Il en faut peu pour changer un homme.

Remarquez la finesse du placement des masses! Le travail fourni sur le chemin visuel imposé à l’œil du lecteur, la condensation de la scène! Comment ça, ce n'est pas le sujet?

Cette illustration, couverture du T2 paru en 1978 aux éditions du frometon, fait bien plus honneur à la série que celles des deux tomes les plus récents.

Les deux albums sus nommés (les plus récents donc), parus en 2000 et 2001 aux éditions hors collection et faisant suite à la série malgré une numérotation qui recommence du début, nous les soldons. Ces deux albums, malencontreusement numérotés 1 et 2 alors qu'ils sont en fait des tomes 3 et 4, vous pouvez les obtenir pour le petit prix de 10€ les 2. Parce qu'à Aaapoum,  nous ne pardonnons pas les grenouillages de numérotation.

Tssss, regardez moi cette couv'

Tssss, regardez moi cette couv'

Et bien entendu, nous venons aussi de récupérer les deux tomes originaux plus rares –dont les images précédentes sont tirées– qui, couplés aux deux soldés, forment un inévitable méga pack série complète à 49 euros.

Sally Forth est une BD issue de l'effort de guerre comme je les adore. L'exemple le plus emblématique du genre reste pour moi Male Call de Milton Caniff. Ce sont des Bds légères destinées à remonter le moral des troupes grâce à un érotisme simple et comique esquissé uniquement par de l'impudicité parfois volontaire et par l'inexorabilité du désir que tous les protagonistes ressentent envers le personnage principal féminin. C'est limite anagogique dans son ingénuité.

En tout cas, je dirais que dans mon cœur dorénavant, entre les deux Wood le rapport de forth s'est équilibré.

 
UN AUTRE BART
 

Depuis la rédaction de cet article d'annonce, nous avons fort heureusement pu lire Barthélémy et le moins que l'on puisse dire, c'est que Simon Roussin est en pleine période charnière de sa carrière.

Son style évolue drastiquement, délaissant les dessins au feutre chromatiquement chargés pour opter pour une inspiration ligne claire éclatante dans sa volonté de détournement.

Il y a beaucoup de choses à raconter sur Barthélémy, l'enfant sans âge, au moins autant que de choses à fantasmer à travers les nombreuses ellipses du récit et on compte bien sur Simon Roussin pour nous révéler ses motivations secrètes!

En résumé: Barthélémy est un vieil homme à l'agonie. Étonnamment, ce n'est pas son principal souci. Barthélémy a un problème de désespérance. Au sens Kierkegaardien du terme. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est la préface. En effet, Barthélemy ne peut point périr...

Lors de ses derniers soupirs, il se transforme invariablement en jeune garçon fringant d'une petite décennie et se voit donc obligé de continuer sur sa lancée. Encore et encore. Ça peut sembler attirant mais au bout de quelques milliers d'années, on se lasse de tout. Enfin ça, c'est surement parce-que ce Barthélemy ne doit pas être amateur de BD. On ne s'en lasse jamais de la BD.

Il semble tout au long du récit que Simon Roussin dévoie subtilement les récits de genres et l'aventure à la franco-belge (dont l'étendard serait par exemple un Théodore Poussin) pour l'amener sur le terrain glissant du sentiment de vacuité et de la conquête de sa propre mort, bouleversant ses but tout en pérennisant ses clichés.

Vous pourrez découvrir tout ça (et surement bien plus) le vendredi 24 octobre à partir de 17h. Pour obtenir une dédicace de Simon Roussin, il vous faudra impérativement acquérir un Barthélémy sur place.

 
OUVERT DURANT TRAVAUX
 

Notre rayon Batman est plein d'Urban comics, notre rayon Superman est bien rempli, des Légendaires ont été aperçu en rayon, nos exemplaires des EO de "le tueur" contiennent tous des ex-libris et tous les RIP Kirby viennent d'arriver d'un coup... Qu'est ce qui va bien pouvoir nous tomber dessus en retour de karma?

Ha, voila. Dès demain et pour une durée de minimum deux mois (sigh) la devanture de la boutique sera obstruée par un gigantesque échafaudage (qui n'est même pas destiné à réparer les fuites de notre verrière...). Heureusement, les gentils gens du bâtiments ont proposé d'y apposer une grande bannière "la boutique restera ouverte pendant toute la durée des travaux". Et dire que ce ne sont même pas les notres...

Enfin rassurez vous, nous restons ouvert et disponibles bien entendu. Nous empêcherons en sus Stéphane de mettre du dubstep dans l'espoir qu'on s'accorde avec le martèlement des ouvriers et tacherons de ne pas finir en justiciers autoproclamés du terrorisme sonore.

 
RAIL'N'BD FEVER
 

Cyrillle Pomès reçut un bon coup de pouce critique en 2005 lors de la sortie de son tout premier album À la lettre près chez Albin Michel. Quelques articles fleurirent un peu partout à l'époque et les amateurs l'estimèrent sans tarder. Il faut dire que son récit lui était très personnel et qu'à la vingtaine, on lui trouvait une maturité certaine. En gros, la presse l'a bien mis sur les rails. Néanmoins une fois sortie de la gare de départ ?

Il revient en 2009 avec Chemins de fer qui, si j'en juge en creux par l'absence de traces restantes sur internet, fera l'effet d'un pétard mouillé. Pomès a pourtant peaufiné son récit pendant 4 ans. N'y a-t-il rien à en tirer?

Au contraire. Tous ceux qui sont passé à coté de Chemins de fer à l'époque et qui continuent de le faire aujourd'hui dans la boutique mériteraient de se faire botter le train. Ok, du coin de l'oeil l'objet peut paraitre tout à fait quelconque. Un marron peu pétant voire passe-partout, une couverture étonnamment sans couleur (tant mieux), un format peu inhabituel (bien qu'en fait plus longiligne)... Toutefois prenez la peine de tourner légèrement la tête vers l'album. Remarquez l'effort de placement des éléments de la couverture. Remarquez l'amour de l'affiche cinématographique qui en émane. Remarquez à quel point la scénographie de la couverture accompagne le coté fluet induit par les dimensions de l'album. Et vous noterez l'importance de l'absence de couleur après la lecture de l'album.

Il est très difficile de résumer efficacement l'intrigue de ce titre. En tout cas pour l'instant je n'y arrive pas de façon suffisamment palpitante et concise. La quatrième de couverture annonce fort correctement:

Dans une petite gare de campagne où il ne se passe jamais rien... une malle est abandonnée sur le quai. Ce qui intrigue Elias, le chef de gare. Ah! En ouvrant la mystérieuse malle, il devient subitement un témoin gênant pour la mafia! Et dans cette petite gare d'ordinaire si tranquille, descend une troublante jeune femme.

C'est surtout une énorme somme de petites choses bien agencées qui donne toute sa saveur à Chemins de fer.

le vrai trésor que tout le monde s'arrache?

le vrai trésor que tout le monde s'arrache?

Par exemple, Pomès ne comble pas ses espaces noir. Il rajoute par là énormément de matière à ses textures. Dans la même veine, il y a une énorme dichotomie entre la ville et la nature, à tel point que ses environnements agrestes sont souvent totalement dénués d'arrière-plan. On oscille alors mentalement entre la représentation difficile d'un beau ciel bleu sans nuage et celle du vide et du néant tandis que l'urbain devient abondant et touffu. Le travail d'ombre est palpable et apporte une grande force à une BD dont l'encrage donne pourtant des airs baclés aux yeux de certains aaapoumiens. C'est en fait dû à une impression calamiteuse. Certaines planches sont pixelisées. Emmanuel Proust, l'éditeur, devait avoir un gros train de retard au niveau des techniques de digitalisation....Pour en finir avec ce sujet, il est fort heureux que l'auteur n'ai pas autorisé une colorisation par défaut qui aurait rendu le titre beaucoup plus cartoon tout en gommant ses forces graphiques. Versons une larme pour L'incal.

Cette chanson de Jun Miyake est étrangement similaire au pitch de Chemin de fer. C'est très troublant.

L'effort de découpage, très visible dès le début, se poursuit ensuite plus discrètement tout au long de l'album mais reste très puissant. On sent ensuite lors du déroulement narratif et graphique beaucoup d'envies de bouleversements et de variété. Ça se traduit par certaines prééminences des effets d'onomatopées accompagnées de changements radicaux et répétés de cadrage, très efficaces.

deux bulles en plus et voila un méta train. Je ne peux pas croire que ça soit une coïncidence.

deux bulles en plus et voila un méta train. Je ne peux pas croire que ça soit une coïncidence.

La plupart des personnages ont d'élégantes gueules de Picasso. Pomès utilise pas mal d'emphase expressive tout en concentrant ses efforts sur les postures et statures. Son style évolue vite vers une maitrise plus subtile des courbes, notamment celles des visages (Un effet bleach moins dégeu). Il a peut-être parfois un peu de mal avec les tronches de truands mais... En fait non. Les plus moches sont les plus drôles. Et correspondent aux personnages les plus inoffensifs. Il y a une démarcation très nette et réfléchie entre les types de visage. Chaque visage dénote ainsi de la catégorie de caractère à laquelle son propriétaire (son porteur?) appartient. Pomès est très bon dans les tronches patibulaires et crée de la sorte une grosse rupture comique avec les petites canailles grotesques aux faciès de Pieds Nickelés. D'ailleurs le seul type de la bande des coyotes (les falots brigands) à s'accrocher à son banditisme, à prendre les choses en main et à tenter de renverser la vapeur est le seul avec une gueule dure, aussi effilée qu'une lame de rasoir.

Cyrille Pomès étant un homme très occupé, je n'ai pas pu savoir si il avait réussi.

Cyrille Pomès étant un homme très occupé, je n'ai pas pu savoir si il avait réussi.

Le Héros quant à lui n'en est jamais un car il n'y a ni héros ni personnage principal dans cette aventure chorale canonique.  On y croise juste des acteurs qui se baladent ou se font balader jusqu’à former un entrelacs subtil.  les nexi d’incorporation de nouveau personnages sont tous très différents et rafraichissants dans leur traitement. L'histoire complète est un entremélimelo d'aventures en tout genre aux paliers d'interactions efficacement intercalés.

La plupart des sous-fifres sont hilarants. Pas du tout des boute-en-trains mais justement... Il m'est d'ailleurs impossible de raconter içi les éléments du récit qui m'ont le plus fait rire sous peine d’empêcher fondamentalement que vous viviez la même réaction. Au train ou vont les choses, je risque de ne pas pouvoir m'en empêcher. De même, j'ai limité mon apport d'image au stricte minimum, ne choisissant que des cases plus génériques et évitant sciemment certaines pages pourtant terriblement excellentes. Tout ce que je peux révéler pour étoffer ce paragraphe énigmatique tient en quelques mots: cette bande dessinée peut vous prendre à contre-pied et les dialogues sont bien fendards.

Chemins de fer est dorénavant épuisé. C'est donc un objet rare.Chemins de fer est une histoire complète en un volume unique.  Vous ne peinerez donc pas à dégotter la suite.Le prix de Chemins de fer était inutilement élevé en neuf. Puisque nous le soldons, Chemins de fer en devient un ouvrage au tarif tout à fait dans la norme actuelle. Son achat ne devrait pas ébranler votre train de vie financier.

Enfin, sachez que je vais vous coller au train pour que vous l'achetiez.

Chemins de fer, Cyrille Pomès, 12€ au lieu de 19.90€, 86p pour 0.725g.

 
FALL OF THE HULKS/WORLD WAR HULKS
 

De la pénibilité du système éditorial marvelien.

Il est des arcs narratifs plus durs à lire que d’autres. Plus durs à dégoter, en fait. Par exemple, l’aventure utopia des x-men fut publié par panini en alternance dans le magasine x-men principal et dans le magasine Dark reign.

Les lecteurs fidèles des fascicules x-men ont dû faire preuve de beaucoup de vigilance pour ne pas louper ce rythme de parution incongru. Il leur aura fallu scruter avec attention le texte rébarbatif  qui sert effectivement d’annonce prévisionnelle en  conclusion du x-men numéro 159.

Les publications panini sont tellement bordéliques que ce long texte systématique et compliqué s’avère terriblement nécessaire et qu’oublier d’y jeter un coup d’œil ne serait-ce qu’une seule fois condamne régulièrement le lecteur à de très mauvaises surprises narratives (disparitions de chapitres, changement d’histoires…)

Dans la même veine, les 5 chapitres de l’arc narratif X-men VS vampires, aussi appelé la malédiction des mutants, furent publié dans la collection X-men univers… sauf le 4eme qui se retrouva en plein X-men extra. Vigilance!

Toutefois, ces deux séries correspondent  un peu au niveau un d’une échelle de difficulté éditoriale exponentielle.

Avez-vous déjà entendu parler de Fall of the Hulks & World war Hulks ?

Moi non plus, jusqu’à ce que je tombe sur un chapitre de Hulked out heroes qui voyait s’affronter violemment tout un tas de super héros débilisés et transformés en amas de muscles hulkiens (Thor, Spider-man, Deadpool, vous voyez le topo ?) Quel rapport? êtes-vous en droit de me demander. Les héros hulkifiés, en français, est en fait une ramification de la guerre des Hulks, un crossover discret qui précède de façon très intriqué la chute des Hulks. Ça n’est déjà pas super clair et ça ne va pas s’améliorer.

Pour comprendre ces crossover (et les lire convenablement) il aurait fallu que vous mettiez la main simultanément sur les:

Marvel Top 1 et 2, Marvel Stars 1 à 5, Marvel heroes V1 38/39 et Marvel heroes V2  1 à 6

qui ont tous été publié à la même période et qui se partagent de façon chaotique les chapitres des deux événements. Tout ça n’englobe même pas entièrement les histoires parues en anglais, passant par exemple à la trappe tout ce qui concerne She-Hulk seule.

Fall of the hulks est assez mal aisé à prendre en main seul, sans background. Les préludes aident assez peu: Le premier chapitre Fall of the hulks alpha, récapitule une certaine chronologie marvelienne en la réinterprétant du point de vue des magouilles de intelligentsia. C'est plutôt malin et intéressant mais ça ne nous prépare pas du tout au chapitre suivant fall of the hulks gamma, qui nous balance directement au cœur de conflits très poussés entre différents hulks. Il faut alors s'accrocher pour tout saisir (ou avoir lu tout Marvel heroes pour y trouver les prolégomènes). Puis commence pour de bon la chute des hulks. Il suffit ensuite d'accepter de mettre mentalement de coté les zones d'ombres liées à notre potentiel manque de culture au sujet des développements sociaux-relationnels super-héroiques récents pour apprécier un bon petit plan machiavélique. Mais ça peut perturber.

[learn_more caption="Ce qu'il peut être utile de savoir en préambule (cliquez)"]

Doc Samson est devenu méchant, manipulé par l'intelligentsia. Banner ne peut plus se transformer en Hulk (pour son plus grand plaisir?). Il a un fils nommé skaar, qui aimerait fortement tuer Hulk et qui se résigne à aider Banner le temps que la grosse chose verte réapparaisse.

Les deux cross-over dont on parle içi se passant après Dark reign, tout va un peu mieux dans le monde des super-héros mais c'est quand même pas jojo. Par exemple, Rulk (Red Hulk, le Hulk rouge) a défoncé l'héliporteur géant du shield. Tout le monde paye encore les pots cassés du règne maléfique d'Osborn.

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Vous avez en gros trois options de lecture:

- Vous pouvez lire Marvel Heroes d'une traite puis Marvel Stars d'une autre. Hulk rouge narre la première trame tandis que Banner est le protagoniste principal de la "relecture". C'est futé de la part des scénaristes d'opposer les points de vue des deux ennemis mais efficace seulement sur certains chapitres consécutifs.

- Vous pouvez faire confiance à la chaine de création du comic book (scénariste puis éditeur) et suivre le rythme de parution exact des fascicules. Vous alterneriez donc systématiquement (ou à votre convenance) Heroes et Stars. Vous suivriez les récits de Rulk et de Banner en parallèle, indépendamment des variations de temps narratif. Il arrivera que plusieurs chapitres d'une linéarité correspondent à un seul chapitre de l'autre. Il vous faudra alors stocker les informations qui arrivent trop tôt tout en régurgitant les souvenirs liés à celles qui arrivent trop tard, à l'instar des courageux lecteurs des fascicules à leur sortie.

-Enfin vous pouvez suivre le guide et tenter d'agréger toutes les péripéties de la manière la plus efficace possible, quitte à subir quelques flashbacks brutaux.

[learn_more caption="Pourquoi choisir de surmonter ces difficultés de lecture? (cliquez)"]

Parce que Bruce Banner est finalement ultra intelligent. Jusqu'à présent ça ressemblait plus à une rumeur. Il a toujours été relativement loin du canon marvelien du scientifique enfermé dans son labo (Docteur Pym en est le plus flagrant exemple ces temps-ci) mais uniquement car Hulk ne lui en laissait pas le loisir. Maintenant que Hulk s'est retiré de la scène et puisque Marvel ne connait aucun autre moyen de prouver l'intelligence d'un personnage, Banner se retrouve bardé de technologie et redevient l'inventeur de génie qu'il est sensé toujours avoir été. Pourtant en plus de ça, il semble faire preuve d'un réel intellect et d'une puissance de réflexion stratégique très nouvelle, assez détachée du mythe du laborantin habituel.

Ensuite, le plan machiavélique des vilains se déroule admirablement bien pour une fois, et on ne peut s'empêcher de se réjouir un peu pour eux.

Enfin, vous saurez enfin qui est l'Hulk rouge! L'identité de l'Hulkette rouge sera révélée dans la foulée et bien que ces personnages n'aient crée aucune problématique à suspens autour de leur alter égo caché, ça remet bien en cause leurs aventures et leur développement futur.

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La suggestion du chef:

-Marvel Heroes 38 puis 39-Marvel Heroes V2 1-Marvel Stars 1-Marvel Heroes 2-Marvel Stars 2-Marvel Top 1-Marvel Heroes 3,4 et 5-Marvel Stars 3,4 et 5-Marvel Heroes 6-Marvel Top 2

[learn_more caption="Cette valse a-t-elle au moins un sens? (cliquez, enfin!)"]

Peut être. Voyez plutôt:

Marvel Heroes 38 et 39 correspondent à un prologue qui débouche naturellement sur Marvel Heroes v2 numéro 1.Ensuite il vous faut absolument lire le Marvel Stars 1 (directement après le Marvel Heroes 1) sous peine de louper de nombreux éclaircissements nécessaires.Marvel Heroes 2 mène directement a l'arc Hulked out heroes mais poursuit une simili trame principale qu'il ne faut pas perdre de vue.Le retour a Marvel Stars 2 vous donnera tous les détails de l'action en cours (pré-Hulked out).Marvel Top 1 signe la fin de Fall of the Hulks: la mini série Red-Hulk revient sur tous les événements voilés ou détournements scénaristiques survolés puis introduit formellement World war Hulks.Après ce gros complément d'information qui arrive bien tardivement, il faut repartir à l'assaut de l'histoire en cours grâce à Marvel Heroes 3. On revient au moment scénaristiques précis ou Fall of the Hulks laisse place a Hulked out heroes et World war Hulks. Un petit résumé nous empêche de nous sentir trop bousculé par le rembobinage.Suivent Marvel Heroes 4 (pas d'alternance) puis 5.Marvel Stars 3,4 et 5 prennent le relai avec une digression soutenue sur l'identité du Hulk rouge (hooooo!)  puis Marvel Heroes 6 conclue Worls war Hulks dans une grande apothéose cataclysmique et un twist final révélateur.Marvel Top 2 nous propose enfin de petits affrontements annexes décalés des héros hulkifiés qui ont eu lieu environs entre Marcel heroes 3 et 4. C'est le moment de détente neuronale. Et pfiouuuuuu! Vos êtes arrivés au bout de ces cross-overs! Vous pouvez enfin envisager le futur des différents hulks avec sérénité!À la fin du chapitre inclus dans le Marvel Stars 5 apparait en gros la mention six mois plus tard sur fond noir. En fait ça n'a rien a voir! Ça correspond a une ellipse d'une histoire des secret warriors. Ne vous laissez pas surprendre.[/learn_more]

A l’heure où je publie ces lignes nous avons en rayon tous les arcs narratifs cités dans cet article, en pack d’occasion constitués avec courage, à force de persévérance et d’abnégation mais nous n’avons pas de stock. Cela signifie qu’une fois vendu, chaque pack ne réapparaîtra pas forcément tout de suite dans nos boutiques. N’hésitez donc pas à vérifier leur disponibilité auprès de nous si vous tombez sur cet article un peu tardivement.

Bonus éditorial ébahissant!

Ça, c'est du schisme sérieux.

Ça, c'est du schisme sérieux.

Juste pour s'amuser encore un peu, on va parler à nouveau de la parution des fascicules X-men.

X-men Schisme est un micro événement très important dans la chronologie des X-men.  Comme son nom l’indique, il préfigure une nouvelle ère X-men dans laquelle deux factions s’affrontent. Son incidence la plus importante apparaît lors d’Avengers versus X-men, le méga crossover d’après.

L’épicentre du plus gros tremblement de terre X-men moderne que représente Schisme fut publié en France dans le magasine X-men numéro 15 de mai 2012. Tenez vous bien.

Il était indiqué en couverture que Schisme comporterait 4 volets et que ce fascicule n°15 en était le premier. Sur la toute dernière page du numéro apparaissent deux informations totalement nécessaires mais quasiment voilées :Schisme se poursuivra bien dans le X-men numéro 16, qui sera donc le second volet de la saga. Toutefois, le bandeau de la preview  de la couverture de ce futur fascicule indique dorénavant un événement en 3 parties au lieu de  4. Ça n’est pas verbalisé, juste vaguement montré.

Ok, pas de changement majeur mais  une gestion déjà étonnante de l’évènement dans un même fascicule. Tout naturellement, nous sommes amenés à poursuivre notre lecture dans le x-men suivant, le n°16 dont la couverture indique bizarrement… 3 sur 3. Donc entre le n°15 et le n°16, il y a quelque chose que nous avons d’ores et déjà loupé mais qui ne nous a jamais été expliqué. Pourtant le sommaire du 16e X-men détaille les bons chapitres, ceux qui poursuivent directement l’histoire du précédent volume. Alors il n’y a pas de trou et pourtant il y a un trou ? Bon, tant pis, autant finir sa lecture, non ? L’histoire se conclue. Convenablement. Ouvrant les portes de la nouvelle ère problématique des X-men.

Réaction d'un lecteur.

Réaction d'un lecteur.

Alors Schisme ne serait finalement composé que de deux numéros, malgré l’annonce chaotique de 3 tomes et un second manquant ? Et bien non, car APRÈS la lecture de la fin de l’arc narratif (le 3/3) et dans un encart terriblement minuscule et discret, Marvel mentionne l’existence du X-men Extra n°90. Le résumé de ce numéro indique sans emphase  « deux récits complets dont l’un est lié aux événements du cross-over schisme ». Ça laisse entendre une « vague connexion », un « récit parallèle » ou même un léger addendum tellement la formulation parait je-m’en-foutiste. Pourtant dans ce minuscule encart, sur le minuscule aperçu de la couverture de ce X-men obscurément relié à Schisme, on peut voir en petit « Schisme 2/3 » ! Donc c’est bien à la fin du 3e volet de la série qu’on nous indique ou lire le second,  sur le dernier espace éditorial de la dernière page, en petit.  Et c’est  montré, pas même expliqué ni pointé explicitement du doigt. Juste négligemment  placé comme un élément sans importance. Je sens le responsable éditorial de Panini qui pouffe dans mon dos.

Vous avez tout bien suivi? Si oui, vous devez être un guerrier marvelien aguerri au mental d'acier. Si non, on peut toujours essayer d'élaguer tout ça en commentaires.